Heike Delitz

      
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Dr. Heike Delitz

Universität Bamberg
Lehrstuhl für Soziologie II
 

Philosophische Anthropologie in Frankreich und Deutschland

Seminar und Workshop in Kooperation von Université Sorbonne (Paris IV) und TU Dresden
Prof. Dr. Karl-Siegbert Rehberg (TU Dresden); Prof. Dr. Gérard Raulet, Universität Sorbonne (Paris IV) und Groupe de recherche sur la culture de Weimar); Prof. Dr. Thomas Rentsch (TU Dresden); Dr. des. Heike Delitz (Uni Bamberg)


29.-30.01.2010,
TU Dresden 
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Das Blockseminar / der Workshop hat zwei Schwerpunkte innerhalb des Feldes "Philosophische Anthropologie in Frankreich und Deutschland": Zum einen geht es - um die Jahrhundertwende - um Henri Bergsons Philosophie (vor allem um das Hauptwerk "Die schöpferische Entwicklung", frz. 1907, dt. 1912) und dessen Wirkung auf das philosophisch-anthropologische Denken in Deutschland v.a. bei Scheler, Plessner, Gehlen, die Bergson (durchaus kritisch) gelesen haben. Bergson ist der intellektuelle Star seiner Epoche und der große französische Philosoph des 20. Jahrhunderts vor Jean-Paul Sartre und Maurice Merleau-Ponty; er entfaltet selbst in intensiver Kenntnis der zeitgenössischen Evolutionsbiologie eine philosophische Anthropologie und im letzten Werk ("Die beiden Quellen der Moral und der Religion", 1932) auch eine darauf aufbauende soziologische Theorie. Und er hat darüber hinaus eine ganze neue Philosophie entfaltet, die derzeit international - dank der Lektüre von Gilles Deleuze - verstärkt rezipiert wird.

Im zweiten Schwerpunkt geht es nach 1945 über Bergson und den Bergsonismus und dessen Einfluss auf die deutsche Philosophische Anthropologie hinaus um die Suche nach ähnlichen französischen Denkweisen zur deutschen Philosophischen Anthropologie und ihrer soziologischen Theorie: Autoren, die sich selbst zwar zumeist ausdrücklich als 'anti-anthropologisch' verstanden haben, gleichwohl um ein Denken des Menschen kreisen. Hier wird nicht zuletzt Claude Lévi-Strauss im Zentrum stehen, der von Gehlen sehr früh produktiv gelesen wurde, und der in "Die elementaren Strukturen der Verwandtschaft" (1949) nicht zuletzt selbst eine Theorie der Selbstkultivierung des menschlichen Lebewesens vorlegt, eine Theorie der aktiven Unterscheidung des Menschen vom Tier. Gehlen hat in "Urmensch und Spätkultur" (1956) in der Tat ähnliche Fragen wie Lévi-Strauss und wie bereits Émile Durkheim ("Die elementaren Formen des religiösen Lebens", frz. 1912) verfolgt. Darüber hinaus wird das Feld der philosophischen Anthropologie geweitet, auf Autoren wie Maurice Merleau-Ponty, Maurice Pradines, Maurice Hauriou auf der französischen, Erich Rothacker, Ernst Cassirer, Peter Sloterdijk auf der deutschen Seite.

Idee des Gesamtprojektes in Paris:

L’Anthropologie philosophique constitue dans la pensée contemporaine un paradigme sui generis qui semble promis aujourd’hui à une actualité nouvelle. Le projet se fixe pour objectif d’en étudier la spécificité et l’actualité dans une double perspective : historique et franco-allemande.

Bien qu’elle se soit affirmée en Allemagne à partir de la deuxième moitié des années vingt avec les publications de Scheler, Plessner et Gehlen, sa genèse est indissociable d’un débat avec la philosophie française (= sous-projet I). L’Anthropologie philosophique s’est imposée à la fois contre la philosophie de la Vie et contre le cartésianisme. La réception de Bergson, qui dominait les discussions philosophiques depuis le tournant du siècle, est l’une des clefs de sa genèse. C’est au premier chef à ce chapitre encore insuffisamment étudié que s’intéressera le projet.

Dans les décennies suivantes, cette approche spécifique a été éclipsée par des courants sociologiques et politiques plus visibles, en particulier l’Ecole de Francfort, mais elle n’a pas perdu pour autant son influence souterraine – dont on peut suivre les traces jusqu’à Habermas, Luhmann, Blumenberg ou encore Sloterdijk. Réintégrer l’influence de l’Anthropologie philosophique dans l’histoire des idées du 20e siècle devrait permettre – c’est le deuxième objectif – de corriger profondément l’image tronquée qu’on se fait de cette histoire (= sous-projet II).

Et si l’on part de l’hypothèse que l’impulsion de l’Anthropologie philosophique a été éclipsée mais n’a pas disparu, alors la question se pose de savoir ce qu’a pu devenir le « passé français » de cette « science allemande ». C’est ce à quoi est consacré le troisième sous-projet, qui s’interroge sur les formes différentes qu’a prises en Allemagne et en France (philosophie du désir, biopolitique) la pensée philosophico-anthropologique et sur les ressources qu’elles offrent aujourd’hui à une science de l’homme confrontée au défi auquel l’Anthropologie philosophique voulait d’emblée répondre : l’entrée dans « l’âge biologique ». Une partie importante des travaux du Groupe de recherche sur la culture de Weimar porte sur l’histoire des disciplines (travaux sur l’historisme, sur l’histoire de la science politique, sur les relations entre droit et science politique, sur les sciences de la culture). L’inscription du PFR sur l’anthropologie philosophique dans le cadre thématique « Identités, frontières et intégration européenne » correspond à l’approche croisée franco-allemande (transferts et réceptions) qui est appliquée cette fois à l’histoire d’un courant de pensée présentant une double caractéristique : d’une part, une interdisciplinarité transgressant les frontières entre les disciplines jusqu’à prétendre constituer une « méta-discipline » ; d’autre part, une forte empreinte nationale (on a parfois parlé de « science allemande ») incitant à s’interroger sur les différences (et les relations) entre l’histoire des idées en France et en Allemagne au 20e siècle.

31.10.2009, 16.01.2009 in Paris: La genèse franco-allemande de l’Anthropologie philosophique
05.12.2009  in Paris: La réception de l’Anthropologie philosophique en Allemagne

Link zum Programm in Paris: http://irice.cnrs.fr/spip.php?article509